18
août

La loi "Hôpital, patients, santé et territoires" du 21 juillet 2009 a inscrit l’éducation thérapeutique du patient (ETP) dans le code de la santé publique (Art L. 1161-1 à L. 1161-4).

Les textes d’application de la loi relatifs à l’ETP ont été publiés au Journal Officiel du 4 août dernier.

Le décret n°2010-906 et un arrêté en date du 2 août 2010 définissent les compétences requises pour dispenser l’ETP. Le décret précise que l’ETP peut être dispensée par les professionnels de santé. Pour cela, ils doivent disposer de "compétences relationnelles, pédagogiques et d’animation, méthodologiques et organisationnelles, biomédicales et de soins". Ces compétences sont détaillées en annexe de l’arrêté du 2 août 2010. L’acquisition de ces compétences requiert une "formation d’une durée minimale de quarante heures d’enseignements théoriques et pratiques, pouvant être sanctionnée notamment par un certificat ou un diplôme".

Le décret n°2010-904 prévoit les conditions d’autorisation des programmes d’ETP par les agences régionales de santé, que ces programmes soient menés dans les établissements de santé ou en médecine de ville. Pour être autorisés, ces programmes doivent être mis en œuvre par une équipe pluridisciplinaire comprenant au moins un médecin et respecter les compétences requises pour exercer cette activité. Ils doivent être conformes au cahier des charges national, fixé par arrêté. Les programmes concernent, sauf exception répondant à un besoin particulier à expliciter, "une ou plusieurs des trente affections de longue durée exonérant du ticket modérateur (ALD 30) ainsi que l’asthme et les maladies rares ou un ou plusieurs problèmes de santé considérés comme prioritaires au niveau régional".

Le guide méthodologique "Structuration d’un programme d’ETP dans le champ des maladies chroniques", publié en juin 2007 par la Haute Autorité de Santé en lien avec l’INPES, sert de référentiel quant aux modalités de mise en œuvre de ces programmes.

21
juillet

Le 7 juillet dernier, Denis Jacquat, député de la Moselle, a remis à la ministre de la santé 19 "propositions pour une mise en œuvre rapide et pérenne de l’éducation thérapeutique du patient (ETP)".

Parmi les mesures proposées, Denis Jacquat met l’accent sur la formation des professionnels à l’ETP : introduction d’un enseignement à l’ETP en formation initiale pour tous les professionnels de santé concernés, développement de la formation continue selon les recommandations de l’OMS (sensibilisation à l’ETP de tous les professionnels de santé, formation obligatoire pour les professionnels souhaitant concevoir et/ou animer des programmes d’ETP, formation spécialisée pour les professionnels coordonnant les programmes ou assurant la formation des professionnels).

Denis Jacquat insiste sur le fait que l’ETP doit être "réalisée par des professionnels formés, selon des programmes conçus par des équipes pluridisciplinaires". Il recommande d’accroître l’offre en ETP en secteur ambulatoire afin d’offrir aux patients des programmes à proximité de leur lieu de vie. Il suggère également de mettre en place une rémunération au forfait des professionnels mettant en œuvre les programmes d’ETP.

Par ailleurs, ce rapport précise que les pharmaciens "ont toute leur place dans le développement et la mise en œuvre des programmes d’ETP". Ils peuvent notamment "participer à la conception et à l’animation d’ateliers relatifs aux traitements pouvant se dérouler à l’officine lors de la dispensation des médicaments".

Le rapport Jacquat est consultable sur le site du Ministère de la santé et des sports.

15
juillet

Voyager en avion pendant de nombreuses heures peut être à l’origine d’incidents médicaux. Dans son rapport "Santé des voyageurs sur des vols aériens de longue durée et rôle du médecin traitant", l’Académie nationale de médecine insiste sur l’importance d’informer les futurs passagers des risques encourus et de les conseiller sur les attitudes à adopter.

Le nombre important d’heures de vol, la pression atmosphérique abaissée dans la cabine, l’hygrométrie réduite, l’inconfort, l’immobilité, la promiscuité etc. favorisent la survenue d’incidents médicaux plus ou moins sévères. Professionnel de santé de proximité, le pharmacien est bien placé pour délivrer des conseils pratiques de prévention aux futurs passagers, parmi lesquels :

- s’hydrater régulièrement au cours du vol, se déplacer le plus souvent possible dans l’avion, porter des chaussettes de contention

- porter des vêtements amples sans compression abdominale

- remplacer les lentilles de contact par des lunettes pour tout vol dépassant 3 à 4 heures

- tenir compte du décalage horaire pour la prise de certains médicaments (contraceptifs oraux, anticoagulants, insuline...). Se munir des ordonnances des médicaments emportés en cabine.

L’Académie de Médecine souhaite que la prise en charge médicale soit renforcée lors de vols longs courriers. Elle recommande notamment une meilleure information des futurs voyageurs par l’élaboration et la mise à disposition d’un "guide du voyageur", une implication accrue des médecins généralistes ainsi que la formation d’un "correspondant médical de bord" parmi le personnel de cabine.

Pour en savoir plus, consultez l’intégralité de ce rapport sur www.academie-medecine.fr

30
juin

Comme chaque année, le Ministère de la santé et des sports et l’Inpes lancent une campagne de prévention des risques liés aux fortes chaleurs.

Le niveau de veille saisonnière du plan national canicule 2010 a été déclenché le 1er juin dernier. Il s’accompagne de la mise en œuvre d’un dispositif de veille biométéorologique assuré par Météo-France et l’Institut de veille sanitaire et d’un dispositif d’information et de communication à destination du public, des professionnels et des établissements de santé.

Dans ce cadre, le numéro vert « Canicule info service » : 0 800 06 66 66 a été activé et est accessible jusqu’au 31 août 2010 pour répondre à toutes les questions du public (appel gratuit). L’Inpes réédite l’affichette « En période de fortes chaleurs ou de canicule » et le dépliant « La canicule et nous… Comprendre et agir ». Ce document détaille, en fonction de l’âge, les conséquences de l’exposition aux fortes chaleurs et les gestes à mettre en œuvre pour s’en protéger. Des formats accessibles pour les personnes malvoyantes et pour les personnes sourdes communiquant en langue des signes sont également disponibles.

Par ailleurs, l’Afssaps propose sur son site internet, un dossier « Canicule et produits de santé » comportant une mise au point sur le bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur.

Le pharmacien occupe une place privilégiée pour délivrer des conseils pratiques de prévention des risques liés à la canicule aux personnes les plus vulnérables : personnes âgées, enfants, travailleurs exposés à la chaleur, sportifs etc.

Participez à la campagne et commandez en ligne les documents proposés par le Cespharm !

22
juin

La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), la Direction générale de la santé (DGS), l’Ordre national des pharmaciens et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) ont souhaité lancer une campagne d’affichage en officine destinée à faciliter le dialogue sur les dangers du tabac, de l’alcool et des drogues.

Les pharmaciens sont un relais essentiel pour les actions relatives à la prévention, aux soins et à la réduction des risques en matière de drogues et de toxicomanies. Ils peuvent notamment repérer de manière précoce une conduite addictive, écouter un usager, un parent ou ami, conseiller et, le cas échéant, orienter vers une structure de prise en charge généraliste ou spécialisée.

Afin de permettre au public d’identifier les pharmaciens et leurs équipes comme des ressources en matière d’information et de prévention des consommations de tabac, alcool et de drogues illicites, 4 affiches ont été conçues dans le cadre du partenariat entre la MILDT, l’INPES, la DGS et l’Ordre national des pharmaciens.

Pour inviter au dialogue, ces affiches posent une série de questions concrètes :

- « la dépendance, ça commence quand ? Et moi, j’en suis où ? »

- « Qu’est-ce que je recherche ? Qu’est-ce que je risque ? »

- « J’en ai vraiment besoin pour faire la fête ? »

- « Qui peut m’aider à réduire les risques ? A diminuer ma consommation ? A l’arrêter complètement ? »

Toutes les officines de métropole et d’outre-mer recevront un lot de ces 4 affiches à partir du 21 juin 2010. Par ailleurs, le Cespharm met à votre disposition une sélection de documents à usage professionnel (dossier " Drogues ", fiches techniques sur le cannabis et l’aide à l’arrêt du tabac…) et de brochures à remettre au public.