Bon usage du médicament

Actualités
29
juillet
2013

L'ANSM édite une brochure sur les risques liés au méthylphénidate, les modalités de surveillance et les règles de bon usage afin d'apporter aux patients et à leur entourage les informations nécessaires avant de démarrer le traitement.

Limitée en France, l'utilisation du méthylphénidate est cependant en constante croissance depuis 10 ans. Il est indiqué dans le cadre de la prise en charge du trouble déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH) chez l'enfant de 6 ans et plus, lorsque les mesures correctives psychologiques, éducatives, sociales et familiales seules s'avèrent insuffisantes.

Une surveillance particulière doit être apportée, notamment en cas d'utilisation au long cours, en raison des risques d'effets indésirables neuropsychiatriques, cardiovasculaires et cérébro-vasculaires et du risque de retard de croissance staturo-pondéral chez l'enfant. Les risques de mésusage et de dépendance nécessitent également une surveillance particulière.

Les données de suivi publiées par l'ANSM [Rapport du 17/07/2013] montrent que les mesures de surveillance renforcée des médicaments contenant du méthylphénidate ont permis de limiter les dérives d'utilisation et de confirmer la balance bénéfice/risque positive lors d'une utilisation sur la base d'un diagnostic bien établi et dans le respect des conditions d'utilisation définies par l'AMM.

Les conditions particulières de prescription et de délivrance de ces médicaments stupéfiants sont détaillées sur le site Meddispar et sur le site de l'ANSM.

Rappelons que tout effet indésirable grave ou inattendu doit être déclaré par les professionnels de santé aux centres régionaux de pharmacovigilance.

La brochure "Vous et le traitement du trouble déficit de l'attention / hyperactivité par méthylphénidate" a été conçue par l'ANSM en lien avec les laboratoires et l'association de patients HyperSupers TDAH France. Elle a pour but de rappeler aux patients et à leur entourage les risques liés au méthylphénidate, les modalités de surveillance et les règles de bonne utilisation du médicament.

Commandez la brochure mise à disposition par le Cespharm !

09
juillet
2013

La 3ème édition de la semaine de la sécurité des patients aura lieu du 25 au 29 novembre 2013. Pilote de cette opération, la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) lance un appel à projet pour la réalisation de supports de communication ainsi qu'un concours vidéo.

La semaine de la sécurité des patients s'intègre désormais dans le programme national pour la sécurité des patients, lancé en février dernier, et dont l’une des priorités est de mettre en avant le patient comme co-acteur de sa sécurité.

Cette année, trois thèmes ont été retenus pour la semaine de la sécurité des patients :
- bien utiliser les médicaments
- favoriser la communication et apprendre de ses erreurs
- la sortie du patient hospitalisé

Un effort sera déployé vis-à-vis des professionnels de santé libéraux et de leurs patients, favorisant ainsi le décloisonnement entre la ville et l'hôpital.

Dès aujourd'hui un appel à projet est ouvert à tous les acteurs souhaitant réaliser un support de communication sur le thème de la qualité et de la sécurité des soins, avec pour objectif principal de favoriser la communication entre les patients, leur entourage et les professionnels de santé. Les demandes de participation doivent parvenir à la DGOS avant le 15 septembre 2013.

Par ailleurs, le ministère organise un concours vidéo axé sur la promotion de la sécurité des soins. Les réalisations sont à envoyer à la DGOS avant le 15 octobre 2013.

Le règlement de l'appel à projet et celui du concours vidéo sont annexés à l'instruction n°DGOS/PF2/2013/254 du 24 juin 2013. Les documents et vidéos sélectionnés seront diffusés sur le site du ministère de la santé dans le cadre de la semaine de la sécurité des patients 2013.

Tous les professionnels de santé et les structures concernées pourront prochainement s'inscrire sur le site www.sante.gouv.fr/ssp pour marquer leur engagement dans cette opération. Des supports de communication élaborés dans le cadre de la campagne, seront également mis à leur disposition.

28
juin
2013

Les modalités pratiques de mise en œuvre de l’accompagnement par le pharmacien des patients sous anticoagulants oraux viennent d’être publiées. Pour aider les confrères dans cette mission, le Cespharm met à leur disposition le carnet de suivi des patients traités par AVK et un dossier d’information professionnelle.

L’avenant n°1 à la convention nationale pharmaceutique relatif à l’accompagnement par les pharmaciens des patients traités par anticoagulants oraux est paru au Journal officiel du 27 juin 2013. Il précise, dans un premier temps, les modalités pratiques de mise en œuvre de cet accompagnement pour les patients sous antivitamine K (AVK).

L’accompagnement s’effectue dans le cadre d’entretiens pharmaceutiques destinés notamment à évaluer la connaissance par le patient de son traitement, à l’informer et le conseiller sur le bon usage des médicaments prescrits, à promouvoir son adhésion thérapeutique et à contrôler la réalisation de l’INR.

Pour aider le pharmacien dans cette mission, un guide d’accompagnement des patients sous AVK et une fiche de suivi de l’entretien ont été élaborés par les partenaires conventionnels à partir des référentiels de l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM). Ils sont annexés à l’avenant et ont d’ores et déjà été diffusés aux confrères par l’Assurance maladie.

L’avenant prévoit, par ailleurs, que le pharmacien remette au patient, si besoin, le carnet d’information et de suivi du traitement par AVK élaboré sous l’égide de l’ANSM. Ce carnet est disponible sur simple commande auprès du Cespharm. Il comporte une carte détachable à conserver dans le portefeuille signalant la prise d'un traitement par AVK. Le Cespharm met également à la disposition des confrères un dossier d’information professionnelle sur les anticoagulants oraux.

25
septembre
2012

L’Ordre national des pharmaciens s’associe à la campagne de la Haute autorité de santé (HAS) pour améliorer la prise en charge des troubles du sommeil et limiter la prise de somnifères chez les personnes âgées.

Pour diminuer la prescription trop systématique de somnifères chez les personnes âgées, la HAS a élaboré, dès 2006, des recommandations et des outils pour aider les professionnels de santé et informer les patients. Malgré cela, près d’un tiers des personnes de plus de 65 ans utilisent des somnifères de manière chronique, et dans plus d’un cas sur deux, ces traitements ne seraient pas indiqués (HAS, communiqué de presse du 25/09/2012).

La HAS relance aujourd’hui des actions d’information et de sensibilisation des professionnels de santé et des patients avec le soutien de l’Ordre national des Pharmaciens, de l’Ordre national des Médecins et de l’association de lutte contre les infections nosocomiales et les accidents médicaux (LIEN).

Elle souhaite rappeler que la prescription et le renouvellement de somnifères ne doivent pas être systématiques et que ceux-ci ne sont indiqués que pour de courtes périodes. L’arrêt progressif et encadré des somnifères doit permettre aux personnes âgées de retrouver un sommeil naturel, plus récupérateur. Enfin, les changements de rythme du sommeil liés au vieillissement peuvent être améliorés par des habitudes simples et une bonne hygiène de vie.

Pour aider les professionnels de santé, la HAS propose une affiche "Etre senior et mieux dormir" et des outils pratiques (téléchargeables en ligne) : agenda du sommeil, fiches mémo, questions/réponses… Par ailleurs, une série de réunions sera organisée dès novembre prochain, avec l’ensemble des professionnels de santé impliqués et les patients, pour réfléchir à de nouvelles actions et outils d’amélioration des pratiques.

03
février
2012

L’Afssaps propose un document d’information que les médecins sont invités à remettre aux patients avant de débuter un traitement par isotrétinoïne orale. L’objectif est d’alerter sur les risques associés au traitement, notamment les effets tératogènes et les troubles psychologiques.

Le feuillet, à imprimer sur le site de l’Afssaps, est un outil de dialogue avec le patient et son entourage. Il précise les règles à respecter au cours d’un traitement par isotrétinoïne orale pour prévenir la survenue d’effets indésirables graves. Les principaux sont le risque de malformations fœtales et les troubles psychologiques, en particulier troubles dépressifs et comportements suicidaires.

L’Afssaps précise que le lien entre la prise d’isotrétinoïne et la survenue de troubles dépressifs n’est pas établi à ce jour. Toutefois, une vigilance particulière est nécessaire afin de détecter et de prendre en charge précocement toute modification inhabituelle de l’état psychologique du patient.

Rappelons que, avant l’initiation d’un traitement par isotrétinoïne orale, toutes les patientes en âge de procréer doivent signer un accord de soin et de contraception, recevoir un carnet-patiente et une brochure sur la contraception. Une contraception efficace doit être instaurée au moins 4 semaines avant le début du traitement. Un test sérologique de grossesse doit être réalisé dans les 3 jours précédant la première prescription puis mensuellement.

Les patientes doivent présenter leur carnet à chaque consultation et pour toute dispensation d’isotrétinoïne. Avant toute délivrance, les pharmaciens doivent s’assurer que le carnet-patiente mentionne la date et le résultat des tests de grossesse et que l’ordonnance date de moins de 7 jours.

24
novembre
2011

L’Afssaps et la DGCCRF alertent sur les risques liés à la pratique de la dépigmentation volontaire de la peau. Des documents d’information destinés au public et aux professionnels de santé sont disponibles sur le site de l’Afssaps.

De nombreuses personnes ont recours à la dépigmentation volontaire pour éclaircir la teinte naturelle de leur peau. Cette pratique repose sur l’usage :
- de médicaments ou de préparations magistrales à fort pouvoir éclaircissant détournés de leur indication médicale ;
- de contrefaçons de médicaments ou de produits éclaircissants illicites contenant le plus souvent des dermocorticoïdes, de l’hydroquinone, voire des dérivés mercuriels.

Ces produits exposent à des risques pour la santé : maladies de peau (infections, acné, vergetures, atrophie, troubles de la pigmentation…), risque accru notamment de diabète, d’hypertension artérielle, de complications rénales et neurologiques. Enfin, ils exposent l’enfant à des risques toxiques en cas d’utilisation chez la femme enceinte ou allaitante.

L’Afssaps et la DGCCRF recommandent de ne pas avoir recours à la dépigmentation volontaire de la peau. Elles incitent les personnes concernées à arrêter cette pratique et à consulter un médecin pour prendre en charge les éventuels effets indésirables.

Pour rappel, les professionnels de santé sont tenus de déclarer à l’Afssaps tout effet indésirable grave survenu après l’utilisation d’un produit éclaircissant de la peau comme pour tout produit cosmétique.

Un rapport d’expertise sur l’évaluation des risques liés à la dépigmentation volontaire, une liste des produits éclaircissants non conformes et dangereux et un document d’information destiné au public "Dépigmentation volontaire de la peau : Attention danger" peuvent être consultés et téléchargés sur le site de l’Afssaps : www.afssaps.fr.