Nutrition / Complément alimentaire
Trop souvent perçus comme anodins, les compléments alimentaires ne font pas toujours l'objet de l'attention qu'ils méritent pour la sécurité du patient. Le dispositif de nutrivigilance a besoin des professionnels de santé pour signaler les effets indésirables consécutifs à leur prise ou à celle de certains aliments spécifiques.
Comparable au dispositif de pharmacovigilance dont l'ANSM est en charge pour les médicaments, celui de nutrivigilance, géré par l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), concerne les compléments alimentaires et certains produits alimentaires : aliments ou boissons enrichis en substances à but nutritionnel ou physiologique ; nouveaux aliments et nouveaux ingrédients non traditionnels en Europe ; aliments destinés à des populations particulières (sportifs, nourrissons, patients souffrant d'intolérances alimentaires…).
Les signalements d'effets indésirables enregistrés par ce dispositif ont notamment permis l'émission de recommandations en lien avec les boissons énergisantes ou les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge. Au global, depuis la mise en place du dispositif en 2010, plus d'un tiers des signalements relatifs à des compléments alimentaires ont concerné des produits minceur, capillaires ou hypocholestérolémiants. Pour l'heure, les effets les plus souvent rapportés ont été d'ordre hépatique, digestif et allergique.
Pour déclarer en ligne tout effet indésirable en lien avec la nutrivigilance ou télécharger un formulaire de déclaration à envoyer par courrier postal, l'Anses propose une plateforme électronique réservée aux professionnels de santé, intermédiaires obligatoires de la déclaration.
L'agence évalue actuellement les risques potentiellement liés à la consommation de compléments alimentaires destinés aux sportifs et aux femmes enceintes. Résultats attendus au cours du premier trimestre 2015.
La recrudescence des intoxications liées à la consommation de champignons de cueillette amène le ministère en charge de la Santé et l'Institut de veille sanitaire (InVS) à rappeler dès à présent les mises en garde de rigueur pour pouvoir déguster, sans risque, le fruit de sa récolte.
Entre le 1er juillet et le 17 août 2014, l'InVS a recensé non moins de 240 intoxications liées à la consommation de champignons. Un chiffre en croissance par rapport à l'été 2013 du fait, notamment, des conditions météorologiques particulièrement humides cette année ayant avancé la période de cueillette.
Afin de limiter les accidents de ce type, la Direction générale de la Santé (DGS) et l'InVS rappellent les mises en garde de rigueur, notamment :
- faire examiner la cueillette par un spécialiste (pharmacien, associations ou sociétés de mycologie) avant de la consommer ;
- ne cueillir que des spécimens en bon état et entiers afin d'en faciliter l'identification ;
- ne pas récolter près de sites pollués ;
- pour éviter les contaminations, séparer les champignons par espèce ;
- bannir les sacs plastiques car ils accélèrent le pourrissement ;
- se laver les mains après la récolte, stocker les champignons au réfrigérateur et les consommer, toujours cuits, dans les deux jours.
La DGS et l'InVS rappellent en outre que l'apparition de symptômes (digestifs, visuels, vertiges…) dans les 12 heures qui suivent la consommation de champignons de cueillette doit faire contacter le 15 ou un centre antipoison.
Tous ces conseils sont recensés sur une affiche disponible en téléchargement sur le site Internet du ministère.
Le Cespharm met à la disposition des confrères les outils d’information édités par l’Inpes sur la supplémentation en acide folique (vitamine B9) des femmes souhaitant avoir un enfant.
La prise de vitamine B9 au moment de la conception constitue une mesure efficace de prévention de certaines anomalies congénitales, notamment les anomalies de fermeture du tube neural et l’anencéphalie.
Une alimentation conforme aux repères du Programme National Nutrition Santé (PNNS), suffisamment riche en fruits et légumes, doit permettre d’atteindre les apports nutritionnels conseillés en vitamine B9. Cependant, près de trois quarts des femmes en âge de procréer ont des apports alimentaires insuffisants [INCA2, Afssa 2009]. Une supplémentation systématique est donc recommandée – 400 µg d’acide folique par jour ; 5 mg/j chez les femmes à risque – au moins 4 semaines avant la conception et jusqu’à la 12ème semaine d’aménorrhée. Or, en 2010, seuls 40,3 % des femmes qui ont eu un enfant ont bénéficié de cette supplémentation et, parmi celles-ci, 34,2% l’ont débutée avant la grossesse [Enquête nationale périnatale 2010].
Dans ce contexte, l’Inpes appelle les professionnels de santé à relayer auprès des femmes cette recommandation encore insuffisamment connue.
Une affiche et une brochure "Vous avez un projet de bébé ? Pensez dès maintenant à la vitamine B9" ont été conçues pour inciter les femmes à aborder la question de l’apport en vitamine B9 avec leur médecin dès qu’elles ont un projet de grossesse. Le dépliant revient également sur les repères du PNNS, indique les aliments riches en acide folique et met en garde contre la prise de compléments alimentaires sans l’avis d’un professionnel de santé.
Ces documents ainsi qu’une sélection de brochures sur les conseils nutritionnels au cours de la grossesse sont mis à la disposition des pharmaciens par le Cespharm.
Le Cespharm met à la disposition des confrères deux brochures éditées par la Direction générale de la santé (DGS) sur les précautions à prendre pour la préparation et la conservation des biberons de lait maternel et infantile.
Les conditions d’hygiène lors de la préparation et de l’utilisation de biberons sont essentielles pour éviter les contaminations à l'origine de toxi-infections alimentaires chez les nourrissons. Certaines précautions concernant le recueil du lait maternel ou la préparation du lait infantile, les conditions de conservation, de transport et le nettoyage du matériel permettent en effet de limiter les risques de contamination.
Pour répondre aux besoins d’information du public dans ce domaine, la DGS, s’appuyant sur les dernières données scientifiques de l’Anses, édite deux nouvelles brochures destinées aux parents :
- "Comment bien recueillir, conserver et transporter le lait maternel en toute sécurité"
- "Comment bien préparer et transporter le lait infantile en toute sécurité"
Pour aider les pharmaciens à relayer ces messages d’hygiène et de prévention auprès des parents, le Cespharm met à leur disposition ces brochures sur la préparation de biberons de lait maternel et de lait infantile.
Le Cespharm met à la disposition des pharmaciens des outils de mesure de l’indice de masse corporelle (IMC), édités par l’Inpes et le Ministère de la santé dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS).
La surveillance régulière de l’IMC permet de détecter précocement les enfants à risque de développer une obésité afin de mettre en place les moyens de prévention adéquats. Chez l’adulte, la mise en évidence d’un surpoids ou d’une obésité est un élément clé de la prévention et de la prise en charge de nombreuses pathologies. L’IMC est également un indicateur de dénutrition, utile notamment dans certaines situations : patients atteints de cancers, de maladies inflammatoires chroniques, personnes âgées….
La pochette "Utiliser le disque d’indice de masse corporelle en pratique clinique" réunit un ensemble d'outils destinés aux professionnels de santé pour déterminer le statut pondéral et intervenir efficacement. Il comprend :
- le disque de calcul d’IMC chez l’enfant et l’adolescent accompagné de courbes de corpulence chez les filles et les garçons de 0 à 18 ans,
- le disque de calcul de l’IMC chez l’adulte,
- pour chaque disque un livret explicatif. Ils apportent des informations scientifiques et pratiques, des exemples concrets et des pistes pour engager le dialogue avec le patient sur son alimentation et son activité physique.
Commandez les outils de mesure de l’IMC ainsi qu’une sélection de documents sur la nutrition auprès du Cespharm !
La nouvelle campagne relayée dans le cadre du programme Vitrines d’éducation et de prévention pour la santé a pour thème "Bouger, c’est la santé !".
Le programme national nutrition santé (PNNS) recommande la pratique quotidienne d’au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide chez l’adulte, voire une heure chez l’enfant de plus de 3 ans et l’adolescent.
Il est aujourd’hui reconnu que la pratique régulière d’une activité physique est bénéfique pour la santé. Elle permet notamment :
- de maintenir la fonction musculaire, d’acquérir et préserver le capital osseux,
- de diminuer le risque de développer certaines maladies : maladies cardio-vasculaires, certains cancers, diabète de type 2, ostéoporose…,
- de limiter la prise de poids,
- de contribuer au bien-être et d’améliorer la qualité de vie.
Professionnel de santé de proximité, le pharmacien est bien placé pour promouvoir la pratique régulière d’une activité physique. Il pourra fournir des conseils pratiques et accompagner la personne dans le choix d’une activité adaptée à son âge, à sa condition physique et à son état de santé.
Les adhérents au programme vitrines ont reçu les affiches "Bouger, c’est la santé" et "La santé vient en mangeant et en bougeant", éditées par l’Inpes. Une sélection de documents à remettre au public est mise à la disposition des confrères dans la rubrique Participez aux campagnes.
Pour rejoindre les adhérents au programme Vitrines, consultez la rubrique Agir au quotidien / Programme Vitrines.
Le Groupe de Concertation entre les Académies des Sciences de la Vie et de la Santé organise une Journée scientifique sur le thème "Aliments de demain et santé : réalités et fantasmes" à l’école du Val-de-Grâce (Paris) sous le haut patronage de Madame la Ministre de la Santé et des Sports.
Cette journée sera l’occasion de faire le point sur les préoccupations de la population et des pouvoirs publics sur l’alimentation et son influence sur la santé des Français. Seront notamment évoqués la production agricole et le problème des OGM, les innovations de l’industrie agro-alimentaire, les risques sanitaires de l’alimentation, les frontières entre médicaments et aliments….
Inscription gratuite auprès du Secrétariat du Groupe de Concertation :
Tél. : 01 43 25 54 49 – Fax : 01 43 29 45 85 – Courriel : gcasvs@orange.fr









