Actualités
18
mai
2011

Les recommandations sanitaires pour les voyageurs 2011, émises par le Haut conseil de la santé publique (HCSP), viennent d’être publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) n°18-19 du 17 mai 2011. Elles précisent les vaccinations à effectuer avant un voyage, les précautions à prendre pendant le séjour et les moyens à mettre en œuvre pour se protéger du paludisme.

Les nouveautés par rapport aux recommandations 2010 concernent principalement :

la vaccination contre la rougeole : le HCSP recommande la mise à jour de la vaccination contre la rougeole telle que préconisée dans le calendrier vaccinal 2011 (BEH n°10-11 du 22 mars 2011). Celui-ci prévoit notamment de vacciner toutes les personnes nées depuis 1980 avec deux doses de vaccin trivalent rougeole–oreillons–rubéole.

■ la vaccination contre les infections invasives à méningocoques : il est recommandé d’utiliser préférentiellement le vaccin tétravalent ACYW135 conjugué chez les voyageurs âgés de 11 ans et plus se rendant au pèlerinage de La Mecque ou dans une zone d’endémie ou d’épidémie due au méningocoque de sérogroupe Y ou W135.

la chimioprophylaxie antipaludique : le tableau relatif à la chimioprophylaxie antipaludique recommandée selon les pays a été actualisé.

■ les mesures préventives antivectorielles : il est recommandé d’utiliser des répulsifs cutanés (DEET, IR3535 ou PMDRBO) chez les nourrissons âgés de 6 à 30 mois dans les zones à risque de maladies graves à transmission vectorielle. En dehors de ce contexte, l’Afssaps recommande préférentiellement l’usage de l’IR3535 chez le jeune enfant et la femme enceinte. La liste des produits biocides répulsifs corporels recommandés par l’Afssaps a par ailleurs été actualisée.

L’intégralité des « Recommandations sanitaires pour les voyageurs 2011 » peut être consultée sur le site de l’Institut de veille sanitaire.

A l’approche de l’été, le pharmacien est en première ligne pour conseiller les voyageurs sur les risques encourus et les aider à préparer soigneusement leur départ. Le Cespharm met à votre disposition une brochure à remettre au public rassemblant les principaux conseils à délivrer aux personnes envisageant un séjour à l’étranger.

Commandez auprès du Cespharm la brochure "Conseils aux voyageurs 2011" destinée au public !

21
septembre
2010

Un deuxième cas autochtone de dengue a été confirmé en France métropolitaine le 18 septembre dernier. Le virus circule par ailleurs sur un mode endémo-épidémique dans les départements français d’Amérique (Guyane, Guadeloupe, Martinique).

La dengue est une maladie virale transmise par des moustiques diurnes du genre Aedes notamment Aedes aegypti, principal vecteur de la dengue dans les départements français d’Amérique et Aedes albopictus, présent dans certains départements métropolitains (Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Corse-du-Sud, Haute-Corse, Var, Bouches-du-Rhône).

Il n’existe pas de vaccin contre la dengue. Pour limiter les risques de propagation de la maladie, il est recommandé :
- d'éliminer les lieux de reproduction des moustiques (réservoirs d’eau, soucoupes de pot de fleurs…)
- de se protéger contre les piqûres de moustiques (répulsifs, port de vêtements longs…)
- de consulter rapidement son médecin traitant en cas de fièvre brutale et de douleurs articulaires

Le traitement de la dengue est symptomatique (antalgiques, antipyrétiques). Le risque hémorragique lié à l’infection contre-indique la prise de salicylés (aspirine) et fait déconseiller la prise d’AINS.

Depuis 2006, la dengue est une maladie à déclaration obligatoire. Elle fait l’objet d’un dispositif de surveillance renforcée dans les départements où le vecteur est présent (www.invs.fr).

Des informations détaillées sont accessibles sur les sites du ministère de la Santé et des Sports, de l’Inpes et de l’Institut de veille sanitaire. Consultez également le BEH n°21-22 du 01/06/2010 sur les recommandations sanitaires pour le voyageur (http://www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/beh_21_22_2010.pdf).

15
juillet
2010

Voyager en avion pendant de nombreuses heures peut être à l’origine d’incidents médicaux. Dans son rapport "Santé des voyageurs sur des vols aériens de longue durée et rôle du médecin traitant", l’Académie nationale de médecine insiste sur l’importance d’informer les futurs passagers des risques encourus et de les conseiller sur les attitudes à adopter.

Le nombre important d’heures de vol, la pression atmosphérique abaissée dans la cabine, l’hygrométrie réduite, l’inconfort, l’immobilité, la promiscuité etc. favorisent la survenue d’incidents médicaux plus ou moins sévères. Professionnel de santé de proximité, le pharmacien est bien placé pour délivrer des conseils pratiques de prévention aux futurs passagers, parmi lesquels :

- s’hydrater régulièrement au cours du vol, se déplacer le plus souvent possible dans l’avion, porter des chaussettes de contention

- porter des vêtements amples sans compression abdominale

- remplacer les lentilles de contact par des lunettes pour tout vol dépassant 3 à 4 heures

- tenir compte du décalage horaire pour la prise de certains médicaments (contraceptifs oraux, anticoagulants, insuline...). Se munir des ordonnances des médicaments emportés en cabine.

L’Académie de Médecine souhaite que la prise en charge médicale soit renforcée lors de vols longs courriers. Elle recommande notamment une meilleure information des futurs voyageurs par l’élaboration et la mise à disposition d’un "guide du voyageur", une implication accrue des médecins généralistes ainsi que la formation d’un "correspondant médical de bord" parmi le personnel de cabine.

Pour en savoir plus, consultez l’intégralité de ce rapport sur www.academie-medecine.fr