Addiction / Tabac
Près de deux femmes sur 10 continuent de fumer tout au long de leur grossesse. Ce constat alarmant est mis en lumière par le tout dernier Baromètre santé de l'Inpes qui analyse les chiffres 2014 du tabagisme et du vapotage. L'occasion pour la ministre en charge de la Santé de confirmer sa détermination dans la lutte contre le tabagisme.
Le Baromètre santé 2014 de l'Inpes vient de paraître. Côté tabagisme, en dépit de résultats globalement encourageants par rapport à 2010, la prévalence en France reste stable avec 34 % de fumeurs parmi les 15-75 ans, chiffre largement supérieur à celui de nombreux pays occidentaux. La proportion de fumeurs quotidiens (28 % en 2014) est toutefois en baisse de 1 point par rapport à 2010. Dans cette population, le taux de tentatives d'arrêts dans l'année est en hausse, passant de 25 à 29 %. Le Baromètre met également en avant une légère baisse du tabagisme féminin (24 % en 2014 vs 26 % en 2010). Il note cependant que près de 18 % des femmes continuent de fumer au cours du troisième trimestre de leur grossesse !
Marisol Touraine réagit en réaffirmant les mesures du Plan national de réduction du tabagisme et en y ajoutant la mise en place systématique, dans un délai de 6 mois, d'un pictogramme "femmes enceintes" sur tous les paquets de cigarettes dans le but de "sensibiliser les femmes aux dangers du tabac pendant leur grossesse".
Pour la première fois, l'Inpes analyse également au sein de son Baromètre des statistiques en lien avec l'utilisation de la cigarette électronique. Parmi les vapoteurs, 98 % sont ou ont été fumeurs et 86 % utilisent des cigarettes électroniques avec nicotine. Les fumeurs utilisant la e-cigarette sont 88 % à penser que vapoter leur permet de réduire leur consommation de tabac et 82 % que cette démarche pourrait les aider à arrêter de fumer.
La ministre appelle à la vigilance afin qu'à l'inverse, la cigarette électronique ne puisse devenir, pour certains, une porte d'entrée vers le tabagisme.
Les modalités pratiques de mise en œuvre de l’accompagnement par le pharmacien des patients asthmatiques viennent d’être publiées. Pour aider les confrères dans cette mission, le Cespharm met à leur disposition des grilles d’évaluation de l’utilisation des systèmes d’inhalation utilisés dans l’asthme et deux documents d’information professionnelle.
L’avenant n°4 à la convention nationale pharmaceutique relatif notamment à l’accompagnement par les pharmaciens des patients asthmatiques est paru au Journal officiel du 2 décembre 2014. Il précise les modalités pratiques de mise en œuvre de cet accompagnement pour les patients en initiation ou en reprise (après une interruption d’au moins 4 mois) d’un traitement de fond à base de corticoïde inhalé.
L’accompagnement s’effectue dans le cadre d’entretiens pharmaceutiques destinés notamment à évaluer les connaissances du patient sur son traitement, à favoriser le bon usage de ses médicaments (dont le renforcement de l’apprentissage des techniques d’inhalation), à améliorer son adhésion thérapeutique et à l’aider à contrôler les facteurs déclenchant ses crises.
Pour aider le pharmacien dans cette mission, les partenaires conventionnels ont élaboré un guide d’accompagnement des patients asthmatiques, une fiche de suivi de l’entretien ainsi que des outils pédagogiques (planche illustrant une bronche asthmatique versus une bronche saine, mémo à remettre aux patients sur les facteurs déclenchants, …).
Le Cespharm met par ailleurs à la disposition des confrères une grille d’évaluation des gestes pour chaque système d’inhalation disponible dans le traitement de l’asthme. Conçues avec des experts pneumologues, ces grilles constituent un outil utile pour évaluer le degré de maîtrise des techniques d’inhalation des patients. Le Cespharm propose également une fiche technique sur le rôle du pharmacien dans la prise en charge des patients asthmatiques et un dossier d’information professionnelle sur l’asthme.
La Haute autorité de santé (HAS) publie des recommandations actualisées de bonne pratique sur l'aide à l'arrêt de la consommation de tabac. La HAS insiste sur le rôle des professionnels de santé de premier recours. Des outils pratiques sont mis à leur disposition.
Les nouvelles recommandations de la HAS actualisent celles de l'Afssaps datant de 2003. Elles s'intéressent à toutes les étapes traversées par un fumeur dans sa démarche d’arrêt et détaillent les différents niveaux d’intervention des professionnels, du dépistage de la consommation de tabac au maintien de l'abstinence. La HAS insiste sur la nécessaire implication des professionnels de santé et recommande un accompagnement spécifique des fumeurs dans le cadre d'entretiens ou de consultations dédiés à l'arrêt du tabac.
La stratégie d'intervention recommandée repose sur un dépistage de l'usage du tabac et un conseil d'arrêt aux fumeurs systématiques par l’ensemble des professionnels de santé. L'accompagnement psychologique représente la base de la prise en charge du fumeur. Entretien motivationnel, soutien psychologique individuel et thérapies cognitivo-comportementales sont notamment recommandés. Chez les personnes dépendantes, un traitement médicamenteux doit être proposé, les substituts nicotiniques constituant le traitement de 1ère intention. D'autres méthodes peuvent être utilisées : accompagnement téléphonique, outils d'autosupport (site internet, support écrit…). Une fois l'arrêt instauré, la prise en charge doit s'orienter vers la prévention des rechutes. Les recommandations précisent la place des autres traitements, méthodes et stratégies utilisés dans le sevrage tabagique, comme la réduction de la consommation de tabac ou la cigarette électronique. Les spécificités de la prise en charge dans certaines situations particulières (grossesse, pathologies, hospitalisation…) sont également abordées.
Afin de renforcer l'action des professionnels de santé auprès des fumeurs et de les aider dans leur pratique, la HAS propose des outils pour chaque étape de la prise en charge de l'arrêt du tabac : questionnaires, algorithmes, échelles d'évaluation, fiches pratiques…
Le Cespharm met à la disposition des pharmaciens des documents à usage professionnel, des affiches et des brochures à remettre au public sur le thème du tabac.
Le Comité national Contre le Tabagisme (CNCT) lance une nouvelle campagne dénonçant la pression des fabricants de tabac pour maintenir une norme tabagique dans notre société. Cette campagne illustre également toute la difficulté de la démarche d’arrêt pour les fumeurs en raison notamment de la dépendance créée par le tabac.
Le tabagisme reste la première cause de mortalité prématurée évitable en France, responsable d’environ 200 morts par jour. Alors que 60% des fumeurs expriment le souhait d'arrêter de fumer [Baromètre santé 2010, Inpes], la part de ceux qui y parviennent reste faible. Moins de 5% des fumeurs réussiraient à arrêter sans aucune aide au bout d’un an [Communiqué de presse CNCT, déc. 2013].
Au travers de sa nouvelle campagne, le CNCT souhaite interpeller le public sur les pratiques de l'industrie du tabac qui contribuent à maintenir une norme tabagique et ainsi à dissuader les fumeurs de toute tentative d'arrêt. Un spot intitulé "Le complot" est diffusé du 19 décembre 2013 à la fin janvier 2014 sur différentes chaînes de télévision, sur internet et les réseaux sociaux de l’association. Il cible en particulier les jeunes fumeurs qui n'ont pas toujours conscience de leur dépendance vis-à-vis des produits et des pratiques développées par les fabricants de tabac. Il illustre les difficultés majeures que peuvent éprouver les fumeurs au cours du sevrage, soumis à des sollicitations multiples.
Face à ce constat, il parait essentiel de sensibiliser le public par des messages de prévention et d’accompagner les fumeurs dans leur démarche d’arrêt du tabac. A cet effet, le Cespharm met à la disposition des pharmaciens une sélection d’affiches et de brochures à remettre au public ainsi que des documents à usage professionnel sur l’aide à l’arrêt du tabac.
L'Inpes lance une nouvelle campagne afin de lutter contre l'installation des jeunes dans un tabagisme régulier, avec comme signature "Quand on est libre, pourquoi choisir d'être dépendant ?".
La campagne cible les jeunes âgés de 14 à 18 ans et plus particulièrement les 15/16 ans. Les 4 années de collège se révèlent être une période de forte initiation du tabac mais aussi où la consommation régulière s'installe : 1 élève sur 6 déclare être un fumeur régulier à la fin du collège [étude HBSC 2010]. Or, la précocité de l'initiation est un facteur de risque important pour l'installation durable dans la consommation et la dépendance.
L'objectif de la campagne est d'amener les jeunes à se questionner sur leur engagement dans le tabagisme et de les interpeller sur la notion de liberté. Elle comprend un film diffusé sur internet, sur les chaînes TV jeunesse et au cinéma ainsi qu'un mini-site, www.libre-ou-pas.fr, qui permet aux adolescents de mesurer leur perte de liberté vis-à-vis du tabac. Par ailleurs, un DVD pédagogique et un livret d'accompagnement sont transmis aux enseignants des écoles, collèges et lycées pour leur permettre d'animer des séances de prévention du tabagisme auprès des jeunes de 11 à 18 ans.
Professionnels de santé de proximité, les pharmaciens jouent un rôle essentiel pour relayer auprès de tous les messages de prévention du tabagisme et les accompagner dans leur démarche d'arrêt du tabac.










