Administration des solutions buvables : attention aux erreurs

27/11/2013
Ne vous mélangez pas les pipettes - affichette ANSM

L'ANSM lance une campagne pour alerter patients et professionnels de santé sur les risques d'erreurs liées à l'utilisation des dispositifs d'administration des solutions buvables de médicaments. Une affichette est mise à la disposition des pharmaciens pour sensibiliser le public.

De nombreux risques d'erreurs ou erreurs médicamenteuses en lien avec des dispositifs d'administration des solutions buvables – pipette, gobelet, compte-goutte ou cuillère-mesure – ont été signalés à l'ANSM. Ces erreurs, qui peuvent être à l'origine d'effets indésirables graves, touchent majoritairement les nourrissons et les enfants âgés de 2 à 11 ans. Elles sont principalement dues à l'administration d'un médicament avec le dispositif d'un autre médicament, à une incompréhension des modalités d'utilisation du dispositif fourni voire de la posologie prescrite ou liées au dispositif lui-même (manque de lisibilité, double graduation…).

Dans ce contexte, l'ANSM lance une campagne d'information et de sensibilisation destinée aux patients et à leurs proches. Une affichette rappelle que chaque dispositif d'administration est spécifique d'un médicament donné et propose des règles simples pour limiter le risque d'erreur :
- toujours conserver le dispositif d'administration avec le médicament correspondant pour éviter toute confusion,
- en cas de doute, demander conseil à un professionnel de santé,
- toujours lire la notice d'information avant utilisation.

Les pharmaciens ont un rôle essentiel de promotion du bon usage de ces médicaments, en s'assurant notamment de la bonne compréhension de la posologie et du mode d'administration et en montrant, si possible, le dispositif d'administration aux patients. Ils doivent également s'assurer que le médicament qu'ils délivrent est le plus adapté et privilégier, lorsqu’il existe, le conditionnement adapté à la population ciblée.

Rappelons que tout effet indésirable grave ou inattendu doit être déclaré par les professionnels de santé aux centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV). Les patients et les associations agréées de patients peuvent également signaler tout effet indésirable au CRPV dont ils dépendent.