Maladies cardiovasculaires

Actualités
31
janvier
2012

Trois sociétés savantes lancent une campagne auprès des professionnels de santé pour optimiser la prise en charge des patients hypertendus. L’objectif annoncé : 70 % d’hypertendus traités et contrôlés en 2015.

Le Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle (CFLHTA), la Société française d’hypertension artérielle et la Société française neuro-vasculaire, avec le soutien de la Direction générale de la santé souhaitent mobiliser les professionnels de santé pour une meilleure prise en charge de l’HTA. En France, le taux d’hypertendus contrôlés stagne depuis 5 ans à 50 %.

La campagne vise à augmenter le taux de patients hypertendus traités et contrôlés à 70 % et ainsi limiter la survenue de complications (maladies cardio- et cérébrovasculaires, maladies rénales, démence…).

A cette occasion, un livret d’information a été élaboré. Envoyé à 60 000 médecins - généralistes et spécialistes, il est mis à la disposition de tous les professionnels concernés sur le site du CFLHTA (www.comitehta.org). Il propose 7 conseils pratiques aux prescripteurs pour atteindre l’objectif fixé :
1. s’assurer du niveau tensionnel en dehors de la consultation, notamment par l’automesure tensionnelle
2. dépister une mauvaise observance des traitements (un questionnaire d’évaluation de l’observance est proposé dans le livret)
3. passer de la monothérapie à la bithérapie…
4. puis de la bithérapie à la trithérapie chez les patients non contrôlés
5. rechercher les signes en faveur d’une cause à l’HTA non contrôlée
6. organiser le parcours de soins des hypertendus et l’accès aux spécialistes
7. évaluer la performance de la prise en charge

A l’officine, chaque rencontre avec un patient hypertendu offre l’occasion d’améliorer sa prise en charge. Le pharmacien a un rôle central dans la promotion du bon usage des médicaments et de l’observance des traitements. Il contribue également à l’éducation des patients à l’automesure tensionnelle. Si nécessaire, il oriente le patient vers une consultation médicale.

18
janvier
2012

Désormais, toute personne sourde ou malentendante, victime ou témoin d’une situation d’urgence, peut composer le "114" pour alerter les services de secours.

Ouvert en septembre 2011, le "114" est un numéro d’urgence national gratuit fonctionnant 24h/24 et 7j/7 sur le territoire métropolitain. Pour des raisons techniques, le numéro sera accessible ultérieurement pour les départements et territoires d’outre-mer. Il a été créé pour permettre la communication entre les personnes sourdes et malentendantes et les différents services de secours : Samu, pompiers, police ou gendarmerie. En France, environ 4 millions de personnes sont concernées.

Le numéro est accessible dans un premier temps exclusivement par Fax ou par SMS. Il ne reçoit pas les appels vocaux téléphoniques. Les messages sont traités par une équipe implantée au CHU de Grenoble, composée de professionnels sourds et entendants spécifiquement formés.

En pratique, après l’envoi d’un SMS ou d’un Fax, le "114" accuse réception du message dans un délai d’une minute. Dans le cas contraire, le message doit être renvoyé. Si besoin, des renseignements complémentaires peuvent être demandés. Après analyse de l’ensemble des informations, le "114" contacte les secours les plus proches de la personne en situation d’urgence et envoie un message de confirmation.

Différents documents ont été élaborés pour faire connaître ce nouveau numéro et expliquer son fonctionnement : dépliant, carte mémo, affiche, vidéo en langue des signes et guide de l’utilisateur. Ces outils ainsi qu’un modèle de Fax d’alerte sont téléchargeables sur le site du ministère des Solidarités et de la Cohésion Sociale (www.solidarite.gouv.fr).

28
mars
2011

Les prochains Parcours du Cœur, organisés par la Fédération française de cardiologie (FFC), auront lieu les 2 et 3 avril 2011 dans toute la France.

Les maladies cardiovasculaires sont responsables de 400 morts par an en France et constituent la 1ère cause de mortalité chez les femmes, la 2ème chez les hommes. Elles sont favorisées par certains facteurs de risque évitables : tabac, sédentarité, facteurs liés à l’alimentation.

La 36ème édition des Parcours du cœur est l’occasion de rappeler les 3 règles d’or de la prévention des maladies cardiovasculaires : 0 cigarette, 5 fruits et légumes, 30 à 60 minutes d’activité physique par jour.

Tout au long de ces 2 journées, le public est invité à "bouger" et à "s’informer". Dans une ambiance festive et conviviale, les 950 villes participantes organiseront un parcours à caractère sportif. Cette année, les Parcours du cœur sont placés sous le signe du vélo et de nombreux cyclistes professionnels, des champions de France et des coureurs amateurs se sont mobilisés. Par ailleurs, les cardiologues, les bénévoles de la FFC et des professionnels de santé seront présents pour apporter conseils et informations sur les maladies cardiovasculaires et les moyens de les prévenir. Des initiations aux premiers secours seront également proposées.

Pour en savoir plus sur le programme des Parcours du cœur, rendez-vous sur le site de la Fédération française de cardiologie : www.fedecardio.com/parcoursducoeur

18
août
2010

La loi "Hôpital, patients, santé et territoires" du 21 juillet 2009 a inscrit l’éducation thérapeutique du patient (ETP) dans le code de la santé publique (Art L. 1161-1 à L. 1161-4).

Les textes d’application de la loi relatifs à l’ETP ont été publiés au Journal Officiel du 4 août dernier.

Le décret n°2010-906 et un arrêté en date du 2 août 2010 définissent les compétences requises pour dispenser l’ETP. Le décret précise que l’ETP peut être dispensée par les professionnels de santé. Pour cela, ils doivent disposer de "compétences relationnelles, pédagogiques et d’animation, méthodologiques et organisationnelles, biomédicales et de soins". Ces compétences sont détaillées en annexe de l’arrêté du 2 août 2010. L’acquisition de ces compétences requiert une "formation d’une durée minimale de quarante heures d’enseignements théoriques et pratiques, pouvant être sanctionnée notamment par un certificat ou un diplôme".

Le décret n°2010-904 prévoit les conditions d’autorisation des programmes d’ETP par les agences régionales de santé, que ces programmes soient menés dans les établissements de santé ou en médecine de ville. Pour être autorisés, ces programmes doivent être mis en œuvre par une équipe pluridisciplinaire comprenant au moins un médecin et respecter les compétences requises pour exercer cette activité. Ils doivent être conformes au cahier des charges national, fixé par arrêté. Les programmes concernent, sauf exception répondant à un besoin particulier à expliciter, "une ou plusieurs des trente affections de longue durée exonérant du ticket modérateur (ALD 30) ainsi que l’asthme et les maladies rares ou un ou plusieurs problèmes de santé considérés comme prioritaires au niveau régional".

Le guide méthodologique "Structuration d’un programme d’ETP dans le champ des maladies chroniques", publié en juin 2007 par la Haute Autorité de Santé en lien avec l’INPES, sert de référentiel quant aux modalités de mise en œuvre de ces programmes.

21
juillet
2010

Le 7 juillet dernier, Denis Jacquat, député de la Moselle, a remis à la ministre de la santé 19 "propositions pour une mise en œuvre rapide et pérenne de l’éducation thérapeutique du patient (ETP)".

Parmi les mesures proposées, Denis Jacquat met l’accent sur la formation des professionnels à l’ETP : introduction d’un enseignement à l’ETP en formation initiale pour tous les professionnels de santé concernés, développement de la formation continue selon les recommandations de l’OMS (sensibilisation à l’ETP de tous les professionnels de santé, formation obligatoire pour les professionnels souhaitant concevoir et/ou animer des programmes d’ETP, formation spécialisée pour les professionnels coordonnant les programmes ou assurant la formation des professionnels).

Denis Jacquat insiste sur le fait que l’ETP doit être "réalisée par des professionnels formés, selon des programmes conçus par des équipes pluridisciplinaires". Il recommande d’accroître l’offre en ETP en secteur ambulatoire afin d’offrir aux patients des programmes à proximité de leur lieu de vie. Il suggère également de mettre en place une rémunération au forfait des professionnels mettant en œuvre les programmes d’ETP.

Par ailleurs, ce rapport précise que les pharmaciens "ont toute leur place dans le développement et la mise en œuvre des programmes d’ETP". Ils peuvent notamment "participer à la conception et à l’animation d’ateliers relatifs aux traitements pouvant se dérouler à l’officine lors de la dispensation des médicaments".

Le rapport Jacquat est consultable sur le site du Ministère de la santé et des sports.