Maladies cardiovasculaires
Face à la vague de froid qui sévit actuellement en France, le ministère chargé de la santé et l’Inpes rappellent les principales mesures à adopter en période de grand froid.
Une exposition prolongée au froid peut entraîner une hypothermie et des engelures. Elle favorise également l’aggravation de pathologies préexistantes (en particulier cardiovasculaires) et le développement d’infections broncho-pulmonaires. Sont particulièrement à risque les nourrissons, les personnes âgées et/ou présentant certaines maladies chroniques (notamment cardiaques et respiratoires) et les personnes en situation de précarité.
Quelques précautions permettent de prévenir les risques sanitaires liés au grand froid, parmi lesquelles :
- Bien se couvrir pour sortir à l’extérieur, en particulier au niveau des extrémités ; éviter l’utilisation de porte-bébés (risque d’engelures graves des membres inférieurs),
- Limiter les efforts physiques importants en extérieur (courir, pelleter, …), notamment pour les patients insuffisants cardiaques ou coronariens,
- En cas de froid intense : limiter dans la mesure du possible les sorties à l’extérieur, notamment pour les nourrissons et les personnes âgées,
- Vérifier le bon fonctionnement des ventilations et des appareils de chauffage afin d’éviter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone,
- Prévenir le "115" face à une personne sans abri ou en difficulté en raison du grand froid dans la rue.
Des brochures d’information rassemblant les principaux conseils de prévention à adopter et destinées au public sont téléchargeables sur le site du ministère chargé de la santé.
Par ailleurs, l’Afssaps propose sur son site internet un dossier "Grand froid et médicaments" comportant une mise au point sur le bon usage des médicaments en cas d’épisode de grand froid.
Trois sociétés savantes lancent une campagne auprès des professionnels de santé pour optimiser la prise en charge des patients hypertendus. L’objectif annoncé : 70 % d’hypertendus traités et contrôlés en 2015.
Le Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle (CFLHTA), la Société française d’hypertension artérielle et la Société française neuro-vasculaire, avec le soutien de la Direction générale de la santé souhaitent mobiliser les professionnels de santé pour une meilleure prise en charge de l’HTA. En France, le taux d’hypertendus contrôlés stagne depuis 5 ans à 50 %.
La campagne vise à augmenter le taux de patients hypertendus traités et contrôlés à 70 % et ainsi limiter la survenue de complications (maladies cardio- et cérébrovasculaires, maladies rénales, démence…).
A cette occasion, un livret d’information a été élaboré. Envoyé à 60 000 médecins - généralistes et spécialistes, il est mis à la disposition de tous les professionnels concernés sur le site du CFLHTA (www.comitehta.org). Il propose 7 conseils pratiques aux prescripteurs pour atteindre l’objectif fixé :
1. s’assurer du niveau tensionnel en dehors de la consultation, notamment par l’automesure tensionnelle
2. dépister une mauvaise observance des traitements (un questionnaire d’évaluation de l’observance est proposé dans le livret)
3. passer de la monothérapie à la bithérapie…
4. puis de la bithérapie à la trithérapie chez les patients non contrôlés
5. rechercher les signes en faveur d’une cause à l’HTA non contrôlée
6. organiser le parcours de soins des hypertendus et l’accès aux spécialistes
7. évaluer la performance de la prise en charge
A l’officine, chaque rencontre avec un patient hypertendu offre l’occasion d’améliorer sa prise en charge. Le pharmacien a un rôle central dans la promotion du bon usage des médicaments et de l’observance des traitements. Il contribue également à l’éducation des patients à l’automesure tensionnelle. Si nécessaire, il oriente le patient vers une consultation médicale.
Désormais, toute personne sourde ou malentendante, victime ou témoin d’une situation d’urgence, peut composer le "114" pour alerter les services de secours.
Ouvert en septembre 2011, le "114" est un numéro d’urgence national gratuit fonctionnant 24h/24 et 7j/7 sur le territoire métropolitain. Pour des raisons techniques, le numéro sera accessible ultérieurement pour les départements et territoires d’outre-mer. Il a été créé pour permettre la communication entre les personnes sourdes et malentendantes et les différents services de secours : Samu, pompiers, police ou gendarmerie. En France, environ 4 millions de personnes sont concernées.
Le numéro est accessible dans un premier temps exclusivement par Fax ou par SMS. Il ne reçoit pas les appels vocaux téléphoniques. Les messages sont traités par une équipe implantée au CHU de Grenoble, composée de professionnels sourds et entendants spécifiquement formés.
En pratique, après l’envoi d’un SMS ou d’un Fax, le "114" accuse réception du message dans un délai d’une minute. Dans le cas contraire, le message doit être renvoyé. Si besoin, des renseignements complémentaires peuvent être demandés. Après analyse de l’ensemble des informations, le "114" contacte les secours les plus proches de la personne en situation d’urgence et envoie un message de confirmation.
Différents documents ont été élaborés pour faire connaître ce nouveau numéro et expliquer son fonctionnement : dépliant, carte mémo, affiche, vidéo en langue des signes et guide de l’utilisateur. Ces outils ainsi qu’un modèle de Fax d’alerte sont téléchargeables sur le site du ministère des Solidarités et de la Cohésion Sociale (www.solidarite.gouv.fr).