Addiction / Tabac
La Haute autorité de santé (HAS) publie des recommandations actualisées de bonne pratique sur l'aide à l'arrêt de la consommation de tabac. La HAS insiste sur le rôle des professionnels de santé de premier recours. Des outils pratiques sont mis à leur disposition.
Les nouvelles recommandations de la HAS actualisent celles de l'Afssaps datant de 2003. Elles s'intéressent à toutes les étapes traversées par un fumeur dans sa démarche d’arrêt et détaillent les différents niveaux d’intervention des professionnels, du dépistage de la consommation de tabac au maintien de l'abstinence. La HAS insiste sur la nécessaire implication des professionnels de santé et recommande un accompagnement spécifique des fumeurs dans le cadre d'entretiens ou de consultations dédiés à l'arrêt du tabac.
La stratégie d'intervention recommandée repose sur un dépistage de l'usage du tabac et un conseil d'arrêt aux fumeurs systématiques par l’ensemble des professionnels de santé. L'accompagnement psychologique représente la base de la prise en charge du fumeur. Entretien motivationnel, soutien psychologique individuel et thérapies cognitivo-comportementales sont notamment recommandés. Chez les personnes dépendantes, un traitement médicamenteux doit être proposé, les substituts nicotiniques constituant le traitement de 1ère intention. D'autres méthodes peuvent être utilisées : accompagnement téléphonique, outils d'autosupport (site internet, support écrit…). Une fois l'arrêt instauré, la prise en charge doit s'orienter vers la prévention des rechutes. Les recommandations précisent la place des autres traitements, méthodes et stratégies utilisés dans le sevrage tabagique, comme la réduction de la consommation de tabac ou la cigarette électronique. Les spécificités de la prise en charge dans certaines situations particulières (grossesse, pathologies, hospitalisation…) sont également abordées.
Afin de renforcer l'action des professionnels de santé auprès des fumeurs et de les aider dans leur pratique, la HAS propose des outils pour chaque étape de la prise en charge de l'arrêt du tabac : questionnaires, algorithmes, échelles d'évaluation, fiches pratiques…
Le Cespharm met à la disposition des pharmaciens des documents à usage professionnel, des affiches et des brochures à remettre au public sur le thème du tabac.
Le Comité national Contre le Tabagisme (CNCT) lance une nouvelle campagne dénonçant la pression des fabricants de tabac pour maintenir une norme tabagique dans notre société. Cette campagne illustre également toute la difficulté de la démarche d’arrêt pour les fumeurs en raison notamment de la dépendance créée par le tabac.
Le tabagisme reste la première cause de mortalité prématurée évitable en France, responsable d’environ 200 morts par jour. Alors que 60% des fumeurs expriment le souhait d'arrêter de fumer [Baromètre santé 2010, Inpes], la part de ceux qui y parviennent reste faible. Moins de 5% des fumeurs réussiraient à arrêter sans aucune aide au bout d’un an [Communiqué de presse CNCT, déc. 2013].
Au travers de sa nouvelle campagne, le CNCT souhaite interpeller le public sur les pratiques de l'industrie du tabac qui contribuent à maintenir une norme tabagique et ainsi à dissuader les fumeurs de toute tentative d'arrêt. Un spot intitulé "Le complot" est diffusé du 19 décembre 2013 à la fin janvier 2014 sur différentes chaînes de télévision, sur internet et les réseaux sociaux de l’association. Il cible en particulier les jeunes fumeurs qui n'ont pas toujours conscience de leur dépendance vis-à-vis des produits et des pratiques développées par les fabricants de tabac. Il illustre les difficultés majeures que peuvent éprouver les fumeurs au cours du sevrage, soumis à des sollicitations multiples.
Face à ce constat, il parait essentiel de sensibiliser le public par des messages de prévention et d’accompagner les fumeurs dans leur démarche d’arrêt du tabac. A cet effet, le Cespharm met à la disposition des pharmaciens une sélection d’affiches et de brochures à remettre au public ainsi que des documents à usage professionnel sur l’aide à l’arrêt du tabac.
L'Inpes lance une nouvelle campagne afin de lutter contre l'installation des jeunes dans un tabagisme régulier, avec comme signature "Quand on est libre, pourquoi choisir d'être dépendant ?".
La campagne cible les jeunes âgés de 14 à 18 ans et plus particulièrement les 15/16 ans. Les 4 années de collège se révèlent être une période de forte initiation du tabac mais aussi où la consommation régulière s'installe : 1 élève sur 6 déclare être un fumeur régulier à la fin du collège [étude HBSC 2010]. Or, la précocité de l'initiation est un facteur de risque important pour l'installation durable dans la consommation et la dépendance.
L'objectif de la campagne est d'amener les jeunes à se questionner sur leur engagement dans le tabagisme et de les interpeller sur la notion de liberté. Elle comprend un film diffusé sur internet, sur les chaînes TV jeunesse et au cinéma ainsi qu'un mini-site, www.libre-ou-pas.fr, qui permet aux adolescents de mesurer leur perte de liberté vis-à-vis du tabac. Par ailleurs, un DVD pédagogique et un livret d'accompagnement sont transmis aux enseignants des écoles, collèges et lycées pour leur permettre d'animer des séances de prévention du tabagisme auprès des jeunes de 11 à 18 ans.
Professionnels de santé de proximité, les pharmaciens jouent un rôle essentiel pour relayer auprès de tous les messages de prévention du tabagisme et les accompagner dans leur démarche d'arrêt du tabac.
Une nouvelle année … sans tabac ? A partir du 20 décembre, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) lance une campagne pour alerter sur le coût humain et financier du tabac pour la société. Le Cespharm s’y associe et invite les confrères à relayer des messages de prévention auprès du public.
Le tabac constitue un coût humain alarmant. La prévalence tabagique progresse depuis 2005, notamment parmi les femmes et les personnes en situation de précarité [Baromètre santé 2010, Inpes]. Le tabagisme est la première cause de mortalité prématurée évitable en France, responsable d’environ 200 morts par jour. Il expose à un risque majoré de développer des cancers et des troubles cardiovasculaires. Un fumeur perd en moyenne 10 à 15 ans de vie "confortable".
S’y ajoute un coût financier et économique souvent mal connu. En France, le coût financier du tabac pour la société a été estimé à plus de 47 milliards d’euros chaque année [OFDT, 2006], soit l’équivalent de 3,05 % du PIB.
Face à cette situation, le CNCT souhaite, au travers de sa nouvelle campagne, interpeller le public et les responsables politiques. Un spot intitulé "Le poids du tabac" est diffusé jusqu’à fin janvier sur différentes chaînes de télévision, sur internet et les réseaux sociaux de l’association. Partenaire de cette action, le Cespharm met à la disposition des pharmaciens une sélection d’affiches et de brochures à remettre au public et de documents d’information professionnelle sur le tabac.
Participez à cette campagne et commandez les outils mis à disposition par le Cespharm !
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la BPCO (le 14 novembre), la Fondation du souffle lance une campagne d’information et de sensibilisation du public du 13 au 16 novembre prochains. Les pharmaciens sont invités à se mobiliser.
Maladie inflammatoire lentement progressive, la Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est caractérisée par une obstruction bronchique peu ou pas réversible pouvant conduire à une insuffisance respiratoire chronique.
En France, la prévalence de la BPCO, qui reste sous diagnostiquée, serait de 5 % à 10 % chez les adultes de 45 ans et plus. Le tabagisme (actif mais également passif) représente la principale cause de la maladie.
La campagne lancée par la Fondation du souffle a pour objectif d’alerter sur les facteurs de risque de cette maladie encore méconnue du public, d’inciter au dépistage précoce et de promouvoir les moyens d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes. Cette année, le message de la campagne cible plus particulièrement les jeunes en les alertant sur le danger du tabac, avec comme slogan "BPCO : on ne joue plus !".
Pendant 4 jours, du 13 au 16 novembre, des actions de sensibilisation et de dépistage de la BPCO dans des lieux publics seront organisées partout en France (détails sur www.lesouffle.org).
Participez à cette campagne et commandez les outils mis à votre disposition par le Cespharm !