Informer les patients sur leur traitement contre H. Pylori

En France, 15 à 30 % de la population serait contaminée par Helicobacter Pylori. Cette bactérie a un rôle établi dans le développement des ulcères gastro-duodénaux et, plus rarement, des cancers gastriques.

La Haute Autorité de santé (HAS) propose deux fiches d’information sur le sujet à destination du public, élaborées en partenariat avec le Conseil national professionnel d’hépato-gastroentérologie. Réalisées en collaboration avec les patients et les professionnels de santé. Téléchargeables ci-dessous, via le site du Cespharm, elles visent à renforcer les échanges, notamment avec les pharmaciens, pour :

• sensibiliser les patients à l’importance d’effectuer les examens pour rechercher l’infection ;
• faciliter l’adhésion au traitement pour une bonne observance dans un contexte de progression de l’antibiorésistance ;
• inciter au contrôle de son efficacité par un test de contrôle d’éradication.
   

En effet, le traitement antibiotique destiné à éliminer H. Pylori  est inhabituellement long : il dure de dix à quatorze jours et peut entraîner des effets indésirables invalidants. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire d’accompagner les patients pour qu’ils en comprennent bien l’enjeu et ne l’arrêtent pas « en cours de route ». S’il est bien suivi, le traitement est efficace dans 80 à 90 % des cas. Dans le cas contraire, il existe un risque notable de sélection de souches d’H. Pylori résistantes aux antibiotiques de première intention, nécessitant alors l’initiation d’un second traitement avec de nouveaux antibiotiques.

Le rôle du pharmacien est primordial pour inciter les patients à se rendre dans un laboratoire de biologie médicale (LBM) afin de vérifier l’éradication de l’infection par un test à l’urée marquée. Ce test, à réaliser un mois à partir de l’arrêt du traitement, est indispensable. Lors de la délivrance du traitement, la remise de la fiche éditée par la HAS, qui contient un calendrier, permet de noter les dates de rendez-vous en LBM.