La prévention à l’honneur dans la Stratégie nationale de Santé

05/04/2018

Le volet prévention de la Stratégie nationale de Santé a été lancé par le Gouvernement le 26 mars. Parmi les mesures qui le constituent, plusieurs concernent les pharmaciens, de façon directe ou indirecte. Selon le Premier ministre, « une vraie politique de prévention permettrait de préserver près de 100 000 vies par an ».

Priorité prévention - Comité interministériel pour la Santé

Le Comité interministériel pour la Santé (CIS) a récemment présenté les 25 « mesures-phares » de la politique de prévention visant à accompagner les Français dans le maintien d’une bonne santé tout au long de la vie. Ces mesures concrétisent le premier axe de la Stratégie nationale de Santé 2018-2022.

Carine Wolf-Thal, Présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens déclare à cette occasion que l’institution « se mobilise aux côtés des pouvoirs publics pour impliquer la profession dans la mise en œuvre de ces mesures et faire des propositions concrètes ». En effet, certaines des mesures annoncées peuvent impliquer les pharmaciens en s’inscrivant dans les perspectives d’évolution souhaitées pour la profession (secteurs officine et biologie médicale).

Dans ce cadre, le Cespharm est à vos côtés pour vous fournir des supports d’information et de communication autour des multiples thèmes abordés (rendez-vous dans la rubrique « Tout le Catalogue » du site, puis sélection par thématique).
 

Généralisation de la vaccination antigrippale en officine

La mesure 17 de la politique de prévention prévoit  une simplification du parcours vaccinal et un élargissement des compétences vaccinales des professionnels de santé avec notamment la généralisation de la vaccination antigrippale par les pharmaciens d’officine dès 2019.
 

Entretiens de prévention et campagnes de santé publique

Certaines mesures-phares coïncident avec le relais de campagnes de santé publique par les pharmaciens et le développement d’entretiens de prévention (sevrage tabagique, perte d’autonomie, addictions…) proposés par l’Ordre dans le cadre des nouvelles missions du pharmacien d’officine*. Parmi ces mesures :

  • Chez les femmes enceintes et lors d’un désir grossesse : supplémenter les femmes en vitamine B9 (mesure 1) et améliorer la prévention des consommations à risque et le repérage les addictions (mesure 2).
  • Chez les jeunes : prévenir l’obésité par une promotion renforcée de l’activité physique (mesure 5) et prévenir les risques auditifs (mesure 8).
  • Améliorer la prise en charge des traitements d’aide à l’arrêt du tabac en passant de l’actuel forfait à un remboursement classique (mesure 14).
  • Intensifier les actions de prévention et de dépistage à destination des publics les plus exposés pour contribuer à l’élimination du virus de l’hépatite C en France à l’horizon 2025 (mesure 15)
  • Chez les personnes âgées : prévenir la perte d’autonomie et mettre en place des actions de médiation auprès des sujets isolés ou en situation précaire (mesures 23 et 24)

VIH et IST

Le rôle renforcé des pharmaciens dans la lutte contre le VIH et les IST est soutenu par la mesure 9 qui prévoit notamment un programme d’information et de sensibilisation des jeunes sur la santé sexuelle ainsi qu’un relais des campagnes de dépistage.
 

Dépistage du cancer du col de l’utérus

L’implication renforcée des pharmaciens biologistes médicaux dans le dépistage du cancer du col de l’utérus pourrait être appuyée par la mesure 16 préconisant la mise en place d’un dépistage organisé de ce type de cancer.

 

* Prévues par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) du 21 juillet 2009, article 38